et quelques cheveux blancs!
Ma trombine pour ma copine qui me trouve trop discrète sur le net.

6h45... Thomas crie "titine". G. se lève pour aller lui donner sa tétine et revient se coucher... avec Thomas en prime. Il ne tient pas en place. "Tu veux les petits bonbons?" "Hum" (ça veut dire oui). Les petits bonbons sont des granules d'homéopathie. Thomas a un gros rhume, il m'a réveillée toutes les deux heures dans la nuit de mardi à mercredi (pile poil la nuit où G. était en déplacement!!!), a eu droit à une visite chez le médecin, a un traitement homéo de choc (ça me gonfle déjà toutes ces p'tites granules qui s'enchainent ou s'alternent, mais si on peut éviter les antibios tous les mois...). "Ma" Ma" "Ma" Thomas veut aller chercher lui même les petits bonbons. J'y vais seule et lui donne les deux tubes: il ne veut plus me les rendre, ne veut plus manger les bonbons, crie, pleure (non, non, pas du tout capricieux ce petit!!!)... et finit dans son lit: plus de pleur, plus de cri.
7h15... Lucile est réveillée aussi (avec les cris de son frère, pas étonnant). G. est prêt, R. sous la douche. Ensuite c'est mon tour. Puis je réveille M. qui prend la place dans la salle de bain. G. et R. sont partis. P. est aussi réveillée, pour le bonheur des petits qui ne la lâchent pas. Thomas voit ses sœurs boire du jus et veut du jus. Quand il ne va pas bien, il mange moins et boit beaucoup. C'est l'heure du bus pour M., je la conduis à l'arrêt qui est à 1 minute en voiture. Thomas pleure. Thomas pleure beaucoup depuis mardi: à cause du rhume ou de sa chute du petit toboggan? Je ne sais pas et c'est  ce qui me chagrine. Il n'est pas dans son assiette et je ne sais pas pourquoi.
8h45... On est tous prêts: nez nettoyé, pschitt et larmes, couches changées, loustics habillés de propre. P. part à son tour à l'école et nous tentons notre chance à la garderie qui se trouve à 15 minutes de voiture... raté, pas de place! Il va falloir que je réserve pour les prochaines fois. Comme je veux les habituer à y venir régulièrement, j'y reste une demie heure avec eux... juste le temps de déballer 10 puzzles et de les refaire (moi, je les refais!). Hier on est resté plus longtemps: cette année je les sens prêts pour ces quelques heures avec d'autres enfants, d'autres adultes.
9h45... Vite, de retour à la maison, je chope le chat boiteux car il a rdv chez le véto pour enlever son plâtre (cet été, non seulement mes parents ont dû garder notre maison, mais ils ont aussi eu droit aux urgences félines!!!).
10h00... On est rentré. Comme d'hab Thomas râle quand je veux le sortir de son siège auto, mais il y fait bien trop chaud. Le portail est fermé, ils peuvent rester dehors. Moi, je voudrais bien faire un peu de cuisine: pour ce midi et puis pour le week end. "Zus, zus" bon!, ils ont soif! "Pain"... et faim. Une petite tartine plus tard (de confiture aux fruits rouges de Mamie Annaïg "trop bonne" dixit P. ce midi quand elle en finissait un pot), me voilà tranquille dans la cuisine... deux minutes: forcément ils font des bêtises. Je les fais rentrer de manière énergique... Thomas pleure! Mince il a peut être mal au bras? Le nez de Lucile coule: il faut le lui nettoyer et pourquoi pas du pschitt pour elle aussi? Elle se débat. Au lieu de lui soigner son nez, je le lui fais saigner! Mince ça sent mauvais... les couches sont pleines. Ils veulent le lit, puis descendre du lit. Je leur donne un matelas et enfin ils s'amusent! Certes tous les jouets jonchent le lino, mais je peux plonger mes mains dans la pâte et pétrir sans interruption... ouf.
11h15... Le repas du midi mijote à petit bouillon (deux cuisses de poulet sorties à la va vite du congélo et balancées sans préavis dans la cocote avec un oignon coupé grossièrement, quatre carottes, autant de tomates et deux courgettes, du paprika et un reste de sauce d'osso-buco home made gardé précieusement dans le frigo). Coup de fil de ma copine... exceptionnellement ils n'en profitent pas pour pleurer ou se battre ou grimper dangereusement sur un meuble... Mais c'est vite midi!
midi... P. rentre. Nous mangeons à quatre, puis G. nous rejoint, mais reste à peine une demie heure. Une lessive à lancer, même si je ne pourrai certainement pas l'étendre dehors aujourd'hui. La vaisselle à faire mais j'ai la flemme. Je les couche, P. repart à l'école. Je me jette sur mon ordi
cet après midi... Madeline va passer après ses cours (elle est élève infirmière) et gardera Lucile et Thomas une heure ou deux. Quelques courses, peut être au Touquet. Pourquoi pas aller courir. Je ne sais pas encore...
... mais demain j'ai 40 ans!

charge n. f.: ce qui pèse sur (faix, fardeau, poids); ce qui cause de l'embarras, de la peine (gêne, incommodité)


Ce matin, en réponse à une demande de carte européenne d'assurance maladie, j'ai appris que mes droits sont "épuisés" (comme moi!) depuis le mois d'avril (mais depuis moins longtemps ;-). Il faut donc que je me rattache et que je fasse rattacher les enfants à la sécu de G. C'est logique, ça m'étonnait d'ailleurs que je puisse rester si longtemps sans bosser avec mon propre compte de sécurité sociale. Un p'tit coup de fil et deux clics plus tard me voilà avec un super formulaire tout frais imprimé à remplir: et que lis-je? A partir d'aujourd'hui je suis à la charge, ou plus précisément à la "charge totale, effective et permanente" de G.! P***, ça fait peur. Me voilà officiellement fardeau, voire gêne. C'est sûr, l'aimable gratte papier qui a pondu cette jolie formule dans ce super formulaire, n'avait pas la place pour écrire: "Je soussigné(e), confirme et atteste sur l'honneur que la charmante personne désignée ci-dessous, élève nos enfants, souvent toute seule et le mieux qu'elle le peut, fait tourner la maisonnée, se tape les lessives, les courses, les repas, le ménage etc; qu'elle s'occupe aussi de toute la paperasse (dont celle-ci), et sort même parfois les poubelles; qu'elle me permet ainsi de profiter de mon temps libre en prenant sur ses frêles épaules la plupart des charges du quotidien, et qu'ainsi je peux bosser comme un fou sans stress inutile et payer de bonnes cotisations sociales....". "Je soussigné(e), confirme et atteste sur l'honneur que la personne désignée ci-dessous est bien à ma charge totale, effective et permanente", ça a le mérite d'être court. Mais  "Je soussigné(e), confirme et atteste sur l'honneur que la personne désignée ci-dessous partage mon toit, ma vie, mon cœur et en ce moment aussi mon salaire", c'est court aussi!
Autant avoir (bientôt) 40 ans, ne me pèse absolument pas, autant ne plus avoir ma propre sécu... j'sais pas pourquoi... mais ça m'a fait un coup ce matin. La société considère que je suis un poids... ça me fais ch***. Pourtant je sais que G. ne voit pas les choses comme ça, alors pas du tout.
La charge vous souhaite un bon week end!

Retour de G. ce matin qui a trouvé porte close: avion atterri en avance et moi qui me barricade quand il n'est pas là et lui qui n'a plus la clef de la grille. Il faut bien qu'elle serve de temps en temps cette grille! Elle est surtout décorative... Un ferronnier nous l'avait fabriquée d'après une photo trouvée sur un magasine.

Retour de la pluie et du froid. La pluie, on l'espérait un peu pour arroser le jardin. Le froid, on s'en serait bien passé.

Retour de Sonia, ce matin. Sonia est une amie, une baby sitter, une aide formidable. La semaine dernière, elle a trouvé du boulot, du jour au lendemain: un grand soulagement pour elle, mais un peu rapide pour moi. Elle venait me donner un coup de main tous les midis et gardait les enfants tous les samedis matin, nous permettant, à G. et moi , d'avoir un moment à deux (avec à la fois des bébés et des ados, nous sommes avec des mômes de 7 heures le matin quasiment jusqu'au coucher, le notre pardi... vous me direz "vous l'avez bien cherché"... et oui!). Il va falloir apprendre à savourer les quelques heures où elle pourra encore venir. Mais j'ai déjà eu beaucoup de chance de l'avoir rencontrée.

Retour de la fatigue. Depuis lundi Thomas est malade et il dort très mal... donc moi aussi. Lundi soir, il a eu beaucoup de mal à se rendormir et a fini dans mon lit en se réveillant toutes les heures. Mardi, j'ai donc passé deux heures chez le médecin. Verdict: angine et antibio!

Retour du doute: les donner ou pas ces fichus antibiotiques? J'ai hésité... et finalement j'ai commencé le traitement hier soir... et je regrette déjà: aujourd'hui c'est Lucile qui a de la fièvre, je parie que c'est un virus!

Retour du mal au dos! Ça c'est la cerise sur le gâteau. Hier, en me baissant pour les savonner dans le bain, j'ai senti comme une décharge dans le bas des reins. Soulagée quand même de ne pas être bloquée!

Retour de G., tôt ce matin, chargé de petits cadeaux, de viennoiseries et de cigarettes (pour les amis). Il a bien bossé, mangé du poisson cru et du bœuf de Kobe, joué avec les WC  nippons qui le font tant marrer...

commandes de toilettes !

Retour de G.: j'ai quatre jours pour récupérer!

Pour faire comme elle, voici ce qui me semble indispensable dans ma cuisine:

# la vue en number one, sans hésiter: vue sur la nature, sur le jardin, sur les enfants dans le jardin (les grands, car les petits n'y sont jamais sans moi!), vue sur la terrasse, vue sur le coin des bébés, sur les chaises hautes, sur la table où l'on mange et où les grands font leurs devoirs (même s'ils ont chacun un bureau dans leur chambre!)...

# mon "kit" évier, c'est à dire ma bassine, mes gants en plastique, la passoire, le goupillon, l'éponge et le liquide vaisselle pseudo-écolo: tout pour laver et égoutter les biberons, les casseroles, les légumes. La bassine c'est une de mes petites manies: je mets moins d'eau, pas le bruits des ustensiles sur l'émail de l'évier (surtout au moment de la sieste!) et toujours la possibilité de jeter des liquides...

# mon kit petit déj': la bouilloire électrique, la théière, du pain (pas nécessairement frais, de toute façon je le préfère grillé), la scie à pain, du bon thé (en ce moment un Darjeeling semi fermenté, très doux, à mon goût) et du miel (hélas je n'ai plus celui de lavande de chez mes parents)...

# du beau: un beau plat-cadeau de Noël, de belles boites, un beau décor dans mon meuble de cuisine (fait par elle si le site n'est pas fini, revenez lundi)

#mes couteaux (ou plutôt nos couteaux, car Monsieur est encore plus maniaque que moi côté découpe!). Et dernièrement j'ai acheté un bloc universel qui peut recevoir tous nos bons couteaux.

# casseroles, couvercles, poêles et boites en verre + couvercles en plastique (pour les restes): j'en ai jamais assez, la casserole de la bonne taille est invariablement sale quand j'en ai besoin!

# mon bric à brac à épices et herbes séchées... sinon la cuisine serait tristoune!

# les cuillères en bois et le gros sel toujours à portée de la main à côté de la cuisinière...

# les planches en bois, petites et grandes...

# balais, pelle et balayette... et quelques livres de cuisine (plus pour rêver que pour suivre à la lettre)

En conclusion: je ne jette rien! Au grand regret de Monsieur!!!

J'ai oublié: ma balance et mes cocottes en fonte, l'économe et mon calendrier home-made...

"déballé(e)", définition régionale: adj, fait d'être à la fois déçu et dépité, c'est le contraire d'être emballé,  c'est la déception après s'être trop emballé... rien à voir avec un quelconque emballage !

Recalée. Depuis longtemps, je voulais m'inscrire comme potentielle donneuse de moelle osseuse. Je ne sais même plus ce qui m'avait donné cette idée. Je sais juste que ma grossesse avait retardé mon inscription. Qu'ensuite en passant par là ça avait tout relancé. Que pour m'inscrire tout semblait assez simple: pré-dossier internet, puis premier courrier avec pré-dossier médical à remplir. Et puis hier autre courrier: suis recalée! La formulation ressemble à celle des réponses automatiques qui donnent suite aux envois de lettres de motivation et de CV pour postuler à un job. Un petit coup de fil m'apprend que c'est à cause de ma réponse positive à la question "avez vous déjà eu des sciatiques ou lumbago"... J'ai beau expliquer qu'à 40 berges (bientôt!) et 4 grossesses, j'en connais pas beaucoup qui n'ont jamais mal au dos... Suis recalée, réformée!

Déçue. Par l'attitude de mon grand. Son nouveau truc: les leçons de morale! Qu'il tente de me donner assez régulièrement. Dimanche dernier, alors que nous sommes en train de prendre l'apéro avec des amis, il me reproche en public d'avoir parlé d'une façon peu aimable à un copain qui venait le chercher pour jouer au tennis. Les faits sont anciens (il sait bien jouer sur ma mémoire... je ne risque pas de me souvenir des circonstances exactes dans lesquelles j'ouvre la porte à tous ceux qui passent par ici!). Je reconnais être parfois désagréable et facilement irritable. J'en ris volontiers et accepte la critique. J'essaie de me corriger. Mais le reproche en public d'un fait non avéré... j'ai du mal à avaler. Hier soir rebelote. Vénéré Ado est adorable: normal il regarde avec moi le premier épisode de Dr House (mon péché mignon). Comme à chaque fois il tente en vain de me convaincre de le laisser regarder le second. Le deuxième épisode commence et le voilà qui se pointe pour me demander s'il reste du sirop antitussif: "j'sais pas" (c'est ma réponse sur un ton tout à fait neutre de celle captivée par le petit écran). Et la ça dérape: "tu préfères regarder la télé plutôt que t'occuper de moi", "je vais ENCORE tousser toute la nuit" (il n'a pas toussé une seule fois de la soirée!), "tu pourrais au moins me dire où sont rangés les sirops" (tu vis ici depuis peu????)... et reproche sur reproche, et il s'enfonce dans la mauvaise foi.

Découragée. Ma stratégie, pour intégrer, en douceur, les bébés à la halte garderie, est, faut le reconnaitre, un fiasco. J'ai pourtant renouvelé la méthode qui avait si bien marché avec n°3: un mois de visites régulières mais toujours avec moi, puis commencer doucement à les y laisser un peu seuls. Lucile n'aime pas du tout. Elle se méfie, maintenant ,même quand je reste avec eux et ne supporte plus qu'on l'approche. Samedi soir, j'étais en train de leur donner le bain quand la baby sitter est arrivée: Lucile s'est mise à hurler dès qu'elle l'a vue et Thomas, pris de panique, a enchainé!

Fatiguée. Tout ça commence à me fatiguer. Alors quand, en plus, on sort vendredi ET samedi soir et qu'on prend un apéro à rallonges le dimanche soir (on se passe de plus en plus difficilement de  l'apéro dinatoire du dimanche soir qui prolonge le week end et évite de penser au lundi à venir)! Et ce n'est pas le prochain week end que je vais me reposer: virée parisienne avec une amie. D'ailleurs si vous avez des bonnes adresses...

Déballée, par ce début de semaine, en espérant que la fin va m'emballer! Promis, la semaine prochaine, j'vous dis quoi!

Un...
...signe particulier:
Invisible... Combien de personnes m'ont tendu la main en se présentant alors que nous nous connaissions déjà (et je ne fréquente pas que des malades d'Alzheimer)!
...trait de caractère:
Râleuse, indécise, bordélique... mince, il n'en fallait qu'un! Pour aujourd'hui, donc, bordélique... même si mes copines prétendent parfois le contraire, uniquement parce que ma cuisine est toujours bien propre: mais c'est uniquement parce que la vaisselle sale qui traine me dégoûte, que j'ai horreur de la crasse froide. Par contre si vous voyiez mon placard à habits... j'vous raconte pas l'bazar!
...mauvais souvenir:
Ma dernière visite chez le gynéco.
...souvenir d'enfance:
J'en ai plein! Pour cette fois: les voyages en wagon lit, prendre le Mistral avec ma grand mère, les vacances avec mes parents à Paris, faire la folle avec mon frère dans les musées, les plages de Pentrez et du Dossen, l'île de Batz, les dimanches derrière le Ventoux avec mon autre grand mère, les randos avec les collègues de mes parents, la Saint Gens, le feu d'artifice à Monteux, la rue de Siam et le cours d'Ajot...
...défaut:
Accuser à tort les autres quand je ne retrouve pas quelque chose... c'est bien un défaut, non!?
...film bonne mine:
Ce soir ce sera Dr House. Mais, pendant notre dernier long trajet en voiture, les enfants regardaient "la vie est un long fleuve tranquille". Nous n'en avions que le son... et avons encore pas mal ri de certaines répliques.
...e meilleure amie:
A la fin de l'école primaire, ma meilleure amie, la seule amie de l'époque dont je me souvienne, s'appelait Monique. Dans mes souvenirs, nous étions toujours ensemble. A l'école, après l'école, le week end, beaucoup dehors, chez elle ou chez moi.
...à suivre
Petit "tag" de chez Organised Chaos. Parait qu'il faut faire suivre... à celle (ou celui!) qui veut bien!