Pas un bruit...
Ouf! C'est la sieste. Pas de bruit, sauf le ronron du lave vaisselle (et non, pas du chat, dehors, qui de toute façon ne ronronne que très peu). Pour combien de temps? Une demi-heure, une heure, plus? Je ne sais jamais... je ne sais jamais ce que je peux commencer à faire! Les deux sont enrhumés: la moindre quinte de toux et mon après midi est foutue. La leur!? M'en moque!
Petit retour en arrière il y a une heure. Comme il fait beau (mais froid), nous sommes dehors, à côté du bac-à-sable-en-hauteur-ex-pot-à-fleurs. Je passe un p'tit coup de fil à une copine... vais quand même pas passer ma vie à faire des pâtés. Lucile me nargue en goûtant à plusieurs reprises le sable, tandis que Thomas sort de mon champ de vision une première fois: coup classique, j'arrive à temps pour enlever les croquettes du chat. Puis une deuxième fois, de l'autre côté de la maison, côté encore non exploré par les deux loustics. Pas un bruit. Moi de plus en plus captivée par ma conversation téléphonique. J'essaie de m'éloigner de Lucile pour voir où se cache son frère: elle hurle. Je reviens, appelle Thomas. Mais rien... Donc tant pis, Lucile hurle à nouveau, le temps que je découvre Thomas en train de patouiller dans un vieux seau rempli à moitié d'une eau verte et nauséabonde. Lucile hurle toujours. Je raccroche au nez de la copine et rapatrie mon petit monde dans la maison. Pendant que je lave les mains de Thomas, Lucile... hurle. Je tente de lui expliquer qu'il serait préférable qu'elle comprenne que je peux aller et venir sans pour autant vouloir la quitter (même si quand elle est comme ça j'en ai une furieuse envie!), que oui, parfois je m'en vais, mais que je le lui dis toujours et blablabla et blablabla... Je la repose: elle hurle. Ne me reste plus que la sieste pour calmer le jeu. Heureusement qu'elle adore son lit!
Pendant ce temps, miss n°3 doit bien s'amuser à la montagne avec ses copines, sans cris, sans pleurs... Elle donne très peu de nouvelles. J'ai maintenant hâte qu'elle rentre: c'est mercredi matin!