11 novembre

Mercredi, ma petite grande de 9 ans voulait aller voir la cérémonie du souvenir au monument aux morts. La maîtresse du jeudi, celle qui fait histoire, leur en avait parlé la semaine précédente. Ça a dû l'intéresser, piquer sa curiosité et, de toute façon, elle prend au pied de la lettre tous les conseils de ses enseignantes. Donc "Mâdâme" avait dit que ce serait bien d'aller voir: on est allé voir! Toutes les deux avec la poussette double (profitant d'une relative douceur et d'un temps gris mais sans pluie pour aérer les bébés) nous sommes parties, appareil photo en bandoulière, pour la commémoration.

Peu de monde, quasiment aucun autre enfant... mais une très bonne matinée pour moi, à lui expliquer les guerres (celle du 11 novembre, mais aussi celles qu'avaient peut-être faites les quelques anciens combattants en uniforme qui étaient là, et les autres du 20° siècle), à observer ensemble. Comme elle voulait en savoir plus, j'ai abordé un porte-drapeau médaillé... qui était anglais (pas très forte en matières militaires la mère! même pas vu le drapeau britannique!): sa femme nous a rejoints et nous a gentiment expliqué leur "Poppy Day", leur jour du souvenir où ils portent un coquelicot en papier à la boutonnière (elle avait aussi déposé une gerbe de poppies)... nous avons appris des  choses et fait une rencontre sympathique!
Hier ma grande de 9 ans est partie à l'école avec son reportage photos dans son cartable.

(Le reste de la journée a été tout autant britannique mais beaucoup moins glorieux: grosse flemme de ma part, et j'ai tricoté devant "The Duchess", film se passant en Angleterre au 18° siècle... j'ai ma dose d'histoire pour le mois!)

Comments

[AnaPaula]

Une jolie matinée, dont elle se souviendra ...

[Paul Laurendeau]

Même le souvenir de la guerre est belliqueux

http://ysengrimus.wordpress.com/2009/11/15/la-petite-fleur-du-fascisme-ordinaire/

Même la célébration de l’armistice est belliciste… Alors le jour du souvenir, je vous demande un peu…
Paul Laurendeau

[Brassens]

"Moi, mon colon, cell'que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Bien sûr, celle de l'an quarante
Ne m'a pas tout à fait déçu,
Elle fut longue et massacrante
Et je ne crache pas dessus,
Mais...
"Moi, mon colon, cell'que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
G.B.

[Helena]

Je crois que les guerres changent un peuple pour beaucoup de générations. Au Brésil, on n'a pas eu de guerres au 20º siècle, mais celles d'avant sont toujours présentes.