Téléspectatrice
Hier soir, nous avons regardé le film documentaire sur France3 "Le mystère des jumeaux"... forcément. Déjà, je sais pas comment ils font les cinéastes, mais ils trouvent toujours des nanas qui peuvent prendre 30Kg sans une seule vergeture. C'est clair, je n'ai aucune chance pour le cinéma! Même si tout au long du reportage je me disais "c'est vraiment trop injuste", j'ai quand même suivi... et je ne m'y suis pas vraiment retrouvée. La caméra était trop fascinée par les ressemblances physiques, ça parasitait (à mon avis) la parole de tous ces couples de jumeaux, tous "vrais". Il m'a manqué un petit témoignage de "faux" jumeaux (notamment leur sentiment sur le fait qu'ils entendent toute leur vie qu'ils sont "faux"!). Ça ne m'a pas empêchée de verser quelques petites larmes d'émotion. Pour l'instant je ne ressens pas de lien si fort entre Lucile et Thomas. A la maternité on a essayé de les faire dormir ensemble, mais on a vite trouvé que Lucile dormait bien mieux seule. Était-ce uniquement parce qu'ils manquaient de place (pas de lit assez grand pour de "gros" jumeaux), ou Lucile avait elle besoin d'avoir justement un peu plus de place que dans mon ventre où Thomas était apparemment plus à son aise, ou nous sommes nous trompés? Arrivés à la maison, ils ont fait chambre commune quelques temps (avec moi aussi d'ailleurs): comme leur rythme était là aussi très différent, on a décidé de les séparer pour qu'ils ne se réveillent pas mutuellement (je n'ai jamais réveillé un bébé qui dort, je ne voulais pas commencer avec eux pour qu'ils aient exactement les mêmes horaires). Maintenant chacun a sa chambre et ils ne se réveillent généralement pas du tout à la même heure le matin et à la fin de la sieste. Ils ont pleins de ressemblances, autant de différences! Mais ils doivent constamment se partager leur mère à qui il n'a pas poussé deux bras supplémentaires et un dos de rechange! (Et pour la mère en question, c'est ça le plus dur: devoir parfois en laisser un pleurer pour s'occuper de l'autre).