Il y a deux jours

Depuis hier Thomas malade... qui l'eût cru?
Médecin dans l'après midi.

"déballé(e)", définition régionale: adj, fait d'être à la fois déçu et dépité, c'est le contraire d'être emballé,  c'est la déception après s'être trop emballé... rien à voir avec un quelconque emballage !

Recalée. Depuis longtemps, je voulais m'inscrire comme potentielle donneuse de moelle osseuse. Je ne sais même plus ce qui m'avait donné cette idée. Je sais juste que ma grossesse avait retardé mon inscription. Qu'ensuite en passant par là ça avait tout relancé. Que pour m'inscrire tout semblait assez simple: pré-dossier internet, puis premier courrier avec pré-dossier médical à remplir. Et puis hier autre courrier: suis recalée! La formulation ressemble à celle des réponses automatiques qui donnent suite aux envois de lettres de motivation et de CV pour postuler à un job. Un petit coup de fil m'apprend que c'est à cause de ma réponse positive à la question "avez vous déjà eu des sciatiques ou lumbago"... J'ai beau expliquer qu'à 40 berges (bientôt!) et 4 grossesses, j'en connais pas beaucoup qui n'ont jamais mal au dos... Suis recalée, réformée!

Déçue. Par l'attitude de mon grand. Son nouveau truc: les leçons de morale! Qu'il tente de me donner assez régulièrement. Dimanche dernier, alors que nous sommes en train de prendre l'apéro avec des amis, il me reproche en public d'avoir parlé d'une façon peu aimable à un copain qui venait le chercher pour jouer au tennis. Les faits sont anciens (il sait bien jouer sur ma mémoire... je ne risque pas de me souvenir des circonstances exactes dans lesquelles j'ouvre la porte à tous ceux qui passent par ici!). Je reconnais être parfois désagréable et facilement irritable. J'en ris volontiers et accepte la critique. J'essaie de me corriger. Mais le reproche en public d'un fait non avéré... j'ai du mal à avaler. Hier soir rebelote. Vénéré Ado est adorable: normal il regarde avec moi le premier épisode de Dr House (mon péché mignon). Comme à chaque fois il tente en vain de me convaincre de le laisser regarder le second. Le deuxième épisode commence et le voilà qui se pointe pour me demander s'il reste du sirop antitussif: "j'sais pas" (c'est ma réponse sur un ton tout à fait neutre de celle captivée par le petit écran). Et la ça dérape: "tu préfères regarder la télé plutôt que t'occuper de moi", "je vais ENCORE tousser toute la nuit" (il n'a pas toussé une seule fois de la soirée!), "tu pourrais au moins me dire où sont rangés les sirops" (tu vis ici depuis peu????)... et reproche sur reproche, et il s'enfonce dans la mauvaise foi.

Découragée. Ma stratégie, pour intégrer, en douceur, les bébés à la halte garderie, est, faut le reconnaitre, un fiasco. J'ai pourtant renouvelé la méthode qui avait si bien marché avec n°3: un mois de visites régulières mais toujours avec moi, puis commencer doucement à les y laisser un peu seuls. Lucile n'aime pas du tout. Elle se méfie, maintenant ,même quand je reste avec eux et ne supporte plus qu'on l'approche. Samedi soir, j'étais en train de leur donner le bain quand la baby sitter est arrivée: Lucile s'est mise à hurler dès qu'elle l'a vue et Thomas, pris de panique, a enchainé!

Fatiguée. Tout ça commence à me fatiguer. Alors quand, en plus, on sort vendredi ET samedi soir et qu'on prend un apéro à rallonges le dimanche soir (on se passe de plus en plus difficilement de  l'apéro dinatoire du dimanche soir qui prolonge le week end et évite de penser au lundi à venir)! Et ce n'est pas le prochain week end que je vais me reposer: virée parisienne avec une amie. D'ailleurs si vous avez des bonnes adresses...

Déballée, par ce début de semaine, en espérant que la fin va m'emballer! Promis, la semaine prochaine, j'vous dis quoi!

Ce week end, malgré le retour du froid et de la pluie, nous avons acheté des nacelles à fixer au portique. Elles sont en plastique orange! Ça jure dans le jardin aux couleurs de terre, d'eau et de nature à peine réveillée. Ça jure comme le trampoline!
Lucile et Thomas réclament de plus en plus les sorties dans le jardin. On ferme le portail. Tant pis pour les chaussures mouillées dans les flaques. Tant pis pour les petits doigts tout noirs d'avoir gratté la terre pour en extraire LE plus beau des cailloux. Tant pis pour les tétines qui évitent des dégustations hasardeuses! Tant pis pour le sable que l'on retrouve PARTOUT.

La skieuse est de retour. J'ai versé ma petite larme hier matin à l'arrivée du bus. Ravie de son séjour, heureuse de rentrer, de retrouver sa maison, sa famille (bon, elle va peut être vite déchanter!).
Les boulets bébés sont maintenant inscrits à la halte garderie. Ce matin, ils y sont restés une demi-heure sans moi. J'ai donc retrouvé Lucile en pleurs! Mais je pense qu'elle n'avait pas bien compris que je partais, alors que Thomas m'a fait au revoir de la main (certes l'air tout malheureux), c'était clair pour lui. On verra les prochaines fois. Pour miss n°2 ça a été un déchirement jusque vers 3/4 ans... c'est pas gagné.
Après le repas ils ont pu aller dehors SANS manteau (je ne me fais pas trop d'illusions: ça ne peut pas durer!). Le portail fermé, je les ai laissés presque seuls, ne les surveillant que d'un œil. Ils en ont profité pour récupérer un bol vide, qui a servi au chat et aux rouges gorges. Leur petite grande sœur leur a donné le bol jumeau, et tous les deux ont joué à les remplir  de petits cailloux. Lucile a cassé le sien et Thomas a eu un vrai gros chagrin (vilaine mère!) quand il a dû laisser son trésor à la porte pour rentrer se coucher!

Oui, je suis d'accord, c'est moche les tétines, mais dehors seuls avec les petits cailloux, c'est juste une question de survie!

Ouf! C'est la sieste. Pas de bruit, sauf le ronron du lave vaisselle (et non, pas du chat, dehors, qui de toute façon ne ronronne que très peu). Pour combien de temps? Une demi-heure, une heure, plus? Je ne sais jamais... je ne sais jamais ce que je peux commencer à faire! Les deux sont enrhumés: la moindre quinte de toux et mon après midi est foutue. La leur!? M'en moque!
Petit retour en arrière il y a une heure. Comme il fait beau (mais froid), nous sommes dehors, à côté du bac-à-sable-en-hauteur-ex-pot-à-fleurs. Je passe un p'tit  coup de fil à une copine... vais quand même pas passer ma vie à faire des pâtés. Lucile me nargue en goûtant à plusieurs reprises le sable, tandis que Thomas sort de mon champ de vision une première fois: coup classique, j'arrive à temps pour enlever les croquettes du chat. Puis une deuxième fois, de l'autre côté de la maison, côté encore non exploré par les deux loustics. Pas un bruit. Moi de plus en plus captivée par ma conversation téléphonique. J'essaie de m'éloigner de Lucile pour voir où se cache son frère: elle hurle. Je reviens, appelle Thomas. Mais rien... Donc tant pis, Lucile hurle à nouveau, le temps que je découvre Thomas en train de patouiller dans un vieux seau rempli à moitié d'une eau verte et nauséabonde. Lucile hurle toujours. Je raccroche au nez de la copine et rapatrie mon petit monde dans la maison. Pendant que je lave les mains de Thomas, Lucile... hurle. Je tente de lui expliquer qu'il serait préférable qu'elle comprenne que je peux aller et venir sans pour autant vouloir la quitter (même si quand elle est comme ça j'en ai une furieuse envie!), que oui, parfois je m'en vais, mais que je le lui dis toujours et blablabla et blablabla... Je la repose: elle hurle. Ne me reste plus que la sieste pour calmer le jeu. Heureusement qu'elle adore son lit!
Pendant ce temps, miss n°3 doit bien s'amuser à la montagne avec ses copines, sans cris, sans pleurs... Elle donne très peu de nouvelles. J'ai maintenant hâte qu'elle rentre: c'est mercredi matin!

...ce matin, les chevreuils étaient au rendez vous. Ils sont venus très près, étaient tout fous.
Ce matin, c'était très tôt, trop tôt.
Ce matin, deux lettres de la skieuse... mais aucune ne m'est destinée. Il faudra donc attendre le retour des grands pour avoir des nouvelles (mes doigts me brûlent).
Ce matin, beaucoup de pleurs (de miss Lucile) et pas de soleil (hier j'aurais dû me taire!).
Ce matin, qu'une hâte: être ce soir (j'adOOOOOre les vendredis soirs, débuts de week end...)

Depuis quelques jours (semaines même pourrais-je dire) il fait beau... mais froid. Très envie de jouer dehors, mais il faut rester bien couvert et pas question de traîner par terre. La superbe jarre (en béton vintage années 70), dont la terre attirait leurs menottes immanquablement, a été remplie de sable (nous participons activement à l'érosion du littoral!). Quelques jouets de plage... magique, un bac à sable en hauteur. Ce n'est certes pas LA solution miracle qui me permettrait de vaquer en toute tranquillité à MES occupations, mais c'est une très bonne solution anti-pleurs (sauf quand j'ai froid et qu'il faut rentrer... ils sont jamais d'accord), anti-tirage-de-pantalon, anti-ennui. Le sable a aussi la fâcheuse propriété d'accélérer le transit... pour l'instant c'est le seul effet secondaire.
Et il faut en trouver des occupations! Surtout sans ma petite grande. Les journées semblent longues sans elle tous les midis. Hier nous avons reçu un premier petit mot de classe de neige (petit, tout petit!!!). Chaque jour je guette le facteur, la boite mail et le site internet de la commune. Tout va bien. Sa grande sœur m'a avoué qu'elle lui manquait "quand même"...
D'autres nouvelles? Nous avons maintenant notre petit rythme de visites à la Maison de la Petite Enfance: lundi, mercredi et jeudi. Ce matin, je les ai trouvés très à leur aise: je crois qu'il est temps de les inscrire pour de bon et de les y laisser de temps en temps (puis à chaque fois!).

Trop mignon, hein, à faire la star avec son écharpe en fourrure!?
Un ange?
Non!
Le monstre ne dort pas plus d'une heure dans la journée!

...avec ou sans fourchette!

A 15 mois, on sait faire quoi?
Marcher de mieux en mieux. On se lâche même dans le jardin qui pourtant n'est pas tout plat, est plein de flaques après la pluie, de taupinières tout le temps, de ronces à certains endroits et encore on a de la chance, les orties n'ont pas encore repoussé! On se dépêche de s'échapper pour aller essayer de goûter aux croquettes du chat, dans la gamelle de l'autre côté de la maison... mais, pour l'instant, notre mère est encore trop rapide. 
Manger des morceaux. Même que la mama s'est ENFIN décidée à nous donner autre chose que des purées: elle en a mis du temps! Moi Thomas, j'en ai aussi un peu marre des biberons. Mois Lucile, je suis fan de laitages... donc forcément pas facile de supprimer le biberon du soir... et puis c'est si facile juste après la soupe, on le boit seul, tranquille la mother!

Parler? Euh... "Ou, ou" (dans les sur-aigus), c'est quand je vois un chien. Et "pô", quand je veux de la pomme (ou de la poire, ou... quelque chose qui s'épluche et qui se mange. (Thomas) Pour appeler maman suffit de hurler, de montrer, de se rouler par terre voire de se jeter en arrière... j'ai TOUT ce que je veux! Franchement, pourquoi des mots? (Lucile)

Moi Thomas, j'aime toujours autant les livres (même que je les regarde maintenant à l'endroit). Je commence à vouloir monter sur notre cheval à roulettes, mais n'y arrive pas encore tout seul. J'aime parfois tirer les cheveux de Lucile. Ce que je préfère: aller dehors. Je vais souvent chercher mes souliers, mais maman ne comprend pas toujours!

Moi Lucile, j'adore faire la folle sur le canapé du salon. Je fais semblant de donner ma tétine au petit lapin et fais des tas de bruits rigolos avec ma langue. J'aime jouer à cache cache dans la cuisine avec Maman ou Thomas.  J'ai un petit coin pour me cacher dans ma chambre et dans celle de Thomas aussi. Et puis il y a aussi la petite cabane que me pique presque tout le temps la poubelle! J'aide ma mère à vider le lave vaisselle (j'sais pas pourquoi, mais parfois ça la stresse). Je vide aussi souvent le grand tiroir des boites en plastique: enlever, remettre, empiler, ouvrir, fermer... c'est trop cool.

Depuis une semaine, on a droit d'avoir des copains: Maman s'est enfin décidée à nous conduire à la Maison de la Petite Enfance. Elle reste avec nous (attention on guette!). On y voit des tas d'enfants, des dames qui chantent parfois, qui parlent très fort, plein de jouets.

Pour le bain, maintenant, c'est sans siège. On a un super tapis rouge antidérapant. On est carrément plus libres et le dos maternel souffre beaucoup moins! Tout le monde est content!

On est aussi de mieux en mieux organisé pour empêcher notre mère de faire toute activité superflue, du genre ordi, blog, cuisine pour les grands, lecture, téléphone, etc... On ne la laisse que passer l'aspirateur, ça on adore! Quand elle reste assise sur le tapis du salon à jouer avec nous, ça va, on la laisse tranquille! Si une baby sitter vient, on colle encore plus maman... du coup elle en profite pour partir faire des courses... on la guette à la fenêtre.

Les oiseaux, eux, ont droit aux croquettes du chat!

Pour nous, pommes, poires, bananes, oranges ou clémentines...

Maman partie