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Cinq à sept
14 juin 2010

Stevenson, étape 1, la Bastide Puylaurent - les Alpiers ○ 30 mai 2010

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Au réveil, contents de ne pas trouver la pluie que nous attendions, nous plions vite nos tentes et bouclons nos sacs. V. se plaint de n'avoir quasiment pas dormi à cause de son matelas trop fin, du sol trop dur. Il y a eu aussi le brouhaha incessant de la rivière... Je crois que l'on manque tous de sommeil. J'ai l'impression d'une nuit en pointillés, mais qui a passé assez vite. On apprécie le petit déjeuner avec des croissants tout chauds (il se rattrape bien Aimable!). Mais il y a un petit nœud au creux de mon ventre: la rando va vraiment commencer, nous n'aurons plus la voiture, plus possible de faire demi tour; ce premier camping n'était pas idyllique, est ce que les autres endroits que j'ai choisis vont leur plaire, est ce que nous allons bien nous entendre?...

Nous partons, peu après neuf heures, de la gare de la Bastide. Il fait assez beau. Nous montons, lentement mais sûrement. L'odeur des genêts est assez entêtante. Le vent souffle dès que nous sommes à découvert. Des randonneurs qui nous doublent lors d'une pause (mais on est bien sûr qu'ils ne portent pas de tente, eux!!!), nous demandent si nous n'avons pas perdu un chapeau noir: et si, c'est le mien. JC part me le chercher, en courant! Pendant toute la journée nous nous demandons si ces plantes  à petites feuilles qui recouvrent le sol des forêts que nous traversons, sont bien des myrtilliers: G. affirme que dans les Vosges, ils ne sont PAS DU TOUT comme ça...

Nous pique niquons à Chasseradès, devant  l'église, pour finir sous son porche qui nous abrite du vent et de la petite pluie fine qui commence à tomber. Il faut sortir les vêtements de pluie. Deux groupes de trois: le groupe ponchos et le groupe "beaux". Oui, car les ponchos rendent vraiment laid: trois Quasimodo recouverts de plastique, le premier prix de mocheté décerné à l'unanimité à JC et son poncho publicitaire reçu lors d'un marathon! Je fais partie de ce premier groupe: c'est rudement pratique et j'ai horreur d'être mouillée. Les motivations du groupe "beaux" sont diverses. G. met un point d'honneur à ne pas avoir les équipements conventionnels, à ne pas suivre les conseils des randonneurs aguerris (en l'occurrence ses parents et sa sœur), bref à paraitre amateur: s'il peut doubler un groupe avec du top matos et  faire style "je ne paye pas de mine mais je vous gratte tous", alors là il est ravi! V. aime ce qui est beau, s'habille toujours avec beaucoup de goût... et n'accepte pas de faute de goût... même sous la pluie, même avec un sac sur son dos. Quant à B., on ne le connait pas encore bien...

Le chemin monte pas mal, presque tout l'après midi. Les nuages se jouent de nous: dès que nous mettons nos super ponchos, la pluie s'arrête... pour reprendre dès que nous les quittons. Première journée, on papote beaucoup. Moi et S. avons un peu de mal à suivre quand ça monte "raide". La nature est très verte. Fleurie aussi (mais je n'y connais rien en fleurs et mes copains non plus!). Sous bois, points de vue au sommet de certaines collines, prairies, ruisseaux. Nous passons à côté de la source du Lot que nous longeons en fin de journée. Vers 18H nous arrivons à notre première étape: les Alpiers et son Tipi. Nous sommes accueillis par Myriam, Claude et leurs filles. Le Tipi est planté dans leur jardin, avec une belle vue sur la vallée. Comme il pleut, il vente et il fait froid, nous nous réchauffons dans le salon de nos hôtes, devant un bon feu de bois. Le tipi est prévu pour huit, nous sommes six: toute la journée nous nous sommes demandé quel couple de randonneurs va passer la nuit avec nous. Finalement ce sont David et Estelle: deux jeunes toulousains.  Quand nous arrivons , ils sont installés et boivent une tisane. Nous préférons la bière (c'est peut être pas très chic...). Après un kir à la châtaigne, nous partageons un excellent repas: convivial, gai, animé... Quel sens de l'hospitalité! Mais il faut bien aller se coucher: traverser la pluie, la nuit. Le vent s'engouffre dans la tente. A chaque bourrasque je crois que ma dernière heure a sonné! S. détend bien l'atmosphère en entonnant un chant indien: fou rire de nous six dans le noir, alors que le jeune couple fait mine de dormir déjà...

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Commentaires
L
J'attends la suite avec impatience !<br /> Tu raontes bien !
H
la suite! la suite !!<br /> oui oui très agréable à lire : on a envie de savoir ce qui se passe ensuite :)
W
c'est très agréable à lire, t'es vraiment douée pour les récits de voyage<br /> je suppose que tu es en train d'écrire la suite ...
M
Très joliment écrit, mais j'ai quand-même des frissons... L'histoire se termine bien???
M
Ah mais ce ne serait pas le tipi de chez Habit*at?! <br /> Quoi, je suis nulle comme randonneuse roots?!
Cinq à sept
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